Etrange dilemme de l'hôpital.

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DSCN8908.JPGC'est le journal d'hier, du 25/05/2012 donc.

Les problèmes de cet établissement, eux, ne sont pas d'hier.

La faute de la ville ? Oui et non.

Oui parceque le problème de l'hôpital a été pris comme une maladie déjà trop avancée (Pour l'hôpital c'est une comparaison que je ne pouvais éviter), mais ce n'est pas seulement la dernière municipalité, les précédentes sont toutes autant responsables et les promesses électorales, d'un parti ou d'un autre, sont restées lettres mortes, comme presque toutes les promesses électorales.

Il faut considérer que la responsabilité d'un maire et de son conseil est la représentation des institutions de l'Etat et la garantie de la bonne marche de ses institutions.

Un maire, comme je l'ai hélas déjà entendu, ce n'est pas seulement pour inaugurer les chrysanthèmes.

Il y a aussi l'environnement de l'établissement (Voir une de mes pages antérieures) et la bonne santé des finances de la ville.

Il y a aussi trop de dissension entre trop de monde pour que fonctionne correctement une ville comme la nôtre, dissensions souvent personnelles mais rayonnantes sur les élus et émanent des élus.

Enfin la ville est très dégradée et c'est également un facteur négatif au regard de l'Etat.

"Non" parce que la gestion de l'hôpital ne dépend pas de la municipalité.

Il y a eu divers mouvements de personnels dirigeants ces dernières années, c'est le signe que l'Etat, gestionnaire officiel des hôpitaux publics en France, savait qu'il y avait disfonctionnement au sein de cet établissement et ça ne date pas d'aujourd'hui.

Le personnel est en sous-effectif et les bons médecins prévoient une défection à plus ou moins court terme, non que les autres soient incapables mais un médecin spécialiste, connaissant bien ses patients et l'établissement, est plus performant et efficace qu'un médecin "parachuté" dans l'établissement pour des raisons de manque d'effectif et de finances.

En fait c'est un des très nombreux effets des crises, internationale et nationale. 

Cette insidieuse dégringolade s'est produite à cause des nombreuses restructurations à la tête des gouvernements successifs et des conséquences collatérales.

Dès sa création, déjà cet hôpital connait des difficultés, son emplacement, d'abord, son accès et les désertes.

Personnellement, j'avais un rendez-vous, mardi, pour un examen important, j'ai tourné dix minutes pour trouver une place sans succès. J'ai tenté d'appeler le service qui ne répond presque jamais.

J'ai donc attendu que ce dernier m'appelle pour lui expliquer les raisons de ma défection.

Je ferais mes examens dans la région de mon futur domicile, il n'y a pas urgence à ce point.

Je ne suis pas seul à renoncer pour ces raisons de stationnement, il est probable que la municipalité ne s'en préoccupe pas suffisamment pour déterminer que c'est un facteur aggravant de la dégringolade de l'hôpital.

Ce dernier a reçu des compléments de structures mais certainement dans un autre but que de le faire perdurer. Rhône-Azur a besoin de place et insidieusement on nous berne par de faux problèmes afin de cacher la vérité. (C'est du moins ma déduction)

Dans notre région particulièrement difficile, cet établissement aurait été mieux placé vers la ZA ou à l'emplacement des anciennes casernes de gendarmerie rue Pasteur, le problème est que la disparition de ces dernières n'a pas coïncidé avec la construction de cet hôpital.

De la même façon qu'on a construit une caserne de pompiers reléguée au fin fond de la ville, dans un secteur particulièrement difficile d'accès et enclavé alors que la caserne Colaud était en passe d'être désertée par ses militaires, il n'a suffi que de quelques mois d'écart pour commettre cette erreur de ne pas attendre afin de récupérer ce qui existait déjà et qu'il ne restait qu'à restructurer pour d'autres militaires que sont les pompiers.

Il y a là faute de la municipalité de l'époque et faute de l'Etat qui est responsable du départ d'une catégorie de militaires sans se préoccuper qu'une autre catégorie de militaires pouvait aisément prendre la place.

Les coûts s'en seraient mieux portés et la dette aussi.

Extrait.jpegIl y a de quoi s'interroger sur ce billet.

Mr le Maire a raison quand il dit que chaque réunion tourne vite à la cacophonie (Ce ne sont pas les termes employés mais c'est ce que ça veut dire), j'ai assisté à plusieurs et j'ai vite compris, dès le début, que chacun attendait du maire une solution personnelle à chaque cas, ce qui est impossible.

C'est aussi une des raisons pour lesquelles je ne suis pratiquement jamais intervenu sauf quelques suggestions non entendues.

Par contre trouver une ville touristique où le parking coûte si peu cher c'est faisable si l'on compare l'état du parking, l'état de la vieille ville et l'enclavement de cette vieille ville déjà bien souffreteuse.

Il est un fait que certains commerces ont des prix dit "touristiques" qui ne favorisent pas l'approche à ces commerces, mais c'est une minorité.

D'autres, beaucoup d'autres, ont des prix raisonnables et fonctionnent relativement bien.

Partant de ce fait, souligné par lui-même, Mr le Maire aurait dû tempérer les augmentations des charges de ces mêmes commerçants, c'est le serpent qui se mord la queue.

Il y a, là aussi, l'effet crise, on ne peut imputer à la municipalité les problèmes financiers européens.

Cependant, et ce sera ma page de demain, l'état de la ville a un énorme impact sur la présence et la fréquence des touristes, j'en aie assez fait état pour ne pas y revenir, pour cela consultez les innombrables pages de mes blogs y faisant référence.

Il y a aussi l'effet "titre", une certaine partie de commerçants n'admet pas que d'autres, "Etrangers" (Je l'ai entendu),  s'installent en vieille ville sous le prétexte fallacieux que ces "étrangers" ne sont pas des "Gargouillards" ou des habitants de souche de Briançon.

Là, on croit rêver parce que des commerces d'antan il n'en reste pas lourd.

Il y a trois sortes de Gargouillards dans la vieille ville, ceux du haut, du Grand Colombier jusqu'à la rue du Dr Vagnat, ceux du milieu, de la rue du Dr Vagnat à la rue Porte Méane et enfin ceux du bas.

En haut, c'est la vieille garde, immuable résurgence du passé et immobilisme totalement contraire à l'expansion économique touristique.

Au milieu il y a beaucoup de changement, certains commerces n'ont pas tenu une année, mais ce n'est pas spécifiquement dû au tourisme, c'est aussi dû aux conflits de voisinage et à la jalousie.

Seuls les restaurants sont relativement épargnés.

Enfin ceux du bas jusqu'à la place Blanchard. En descendant, à gauche c'est bien et les reprises et restructurations ont eu un effet bénéfique. A droite, par contre, les problèmes sont visibles.

Des commerces fermés, d'autres revendus mais n'ayant pas tenu, et sur la totalité de la Gargouille des commerces qui ouvrent trop tard.

Alors en effet, vu sous cet angle on peut donner quitus à Mr le Maire sauf que !

La population de la vieille ville, qui est autre que les commerçants, a quelque peu changée et beaucoup s'en plaignent.

J'en ai fait état dans une récente page et là, c'est la municipalité qui est responsable.

L'Etat veut que chaque ville de France accueille des gens de diverses conditions dans des logements sociaux, très bien, ça part d'un bon sentiment mais ça pose aussi pas mal de problèmes.

Et puis de favoriser une certaine catégorie de population en lui fournissant les moyens de continuer dans cette optique ne fait qu'aggraver la situation. Pour exemple, un fauve bien nourri dans un zoo ne sera plus un bon chasseur dans la nature, un homme bien entretenu dans sa condition d'assisté ne fera plus l'effort de se sortir de sa condition puisque les autres le prennent en charge.

Ce problème créé par la gauche dans les années 1980 va crescendo et n'est pas près de s'arrêter.

Il est difficile de suivre le fonctionnement actuel de la municipalité, les effets d'annonces et les attentes d'hypothétiques aides (Une forme d'assistanat national) laissent les briançonnais interrogateurs et perplexes.

D'un côté une dette colossale qui, il y a quelque mois, semblait avoir été résorbée de plusieurs dizaines de millions d'euros et revenu ce jour presque à son point de départ, soit 70 000 000 d'Euros alors qu'on ne nous annonçais plus que 57 000 000 d'Euros il y a peu. (Dauphiné Libéré)

Les chiffres sont aussi malléables que les annonces et peu importe d'infirmer ce qui était confirmé antérieurement.

Le problème des voitures dans la vieille ville n'est pas plus résolu qu'avant puisque le système permet de rentrer quand on veut sauf qu'on se gare ailleurs, dans les "coins" cachés. (Voir certaines de mes pages antérieures)

Qui n'a pas vu un ou plusieurs véhicules à l'attente devant l'arrêt des bus du Champ de mars qu'un riverains dûment en règle ne passe pour lui emboiter le pas.

Ces bornes auraient été utiles si les bornes intérieures avaient été démontées, si un système anti suite avait été élaboré (Ça existe) et si les barrières du Champ de Mars n'avaient pas été mises en place.

Déjà dit mais j'y reviens, elles détournent environ quarante pour cent des automobilistes non autochtones.

Ce matin encore un Belge s'est arrêté devant la borne, a continué jusqu'au parking puis a fait demi-tour vers la ville du bas ou le bas de la ville, au choix. Il était 10h12.

Alors certes, comme le souligne Mr le Maire il n'y a pas encore l'affluence estivale mais le peu qui vient repart.

Les camions ne s'arrêtent plus (Pourtant clientèle de restauration et d'épicerie) les cars non plus puisque les "tours-leader" passent à Briançon dès huit heures trente, quand tout est fermé. (Voir, aussi, une page de l'an passé) Ils ne s'arrêtent plus. (Information formelle)

Enfin, Mr le Maire souligne pour la vieille ville "il faut poursuivre sa mise en valeur".

Mais la valeur elle l'avait ! C'est son abandon qui fait qu'il faille la remettre en valeur. A quel prix alors qu'il était si simple d'avoir un suivi (La majorité actuelle était dans l'opposition lors du mandat précédent) beaucoup moins coûteux !

Nous verrons, demain, quelques photos qui laisse interrogateur quant à la remise en valeur de la vieille ville.

Je suggère toujours de reconstruire l'échauguette de la place Dauphine, je ne sais si c'est pris en compte mais je n'en ai vu trace nulle part.

Extrait-fromm.jpegExonération ?

C'est un des passages de cette partie de page.

Comme les SDF, la ville de Briançon attend des aides.

Mr le Maire croit au miracle socialiste actuellement en place à la tête de l'Etat.

Je pense que Mr Hollande à d'autres préoccupations qu'une ville qui s'est enterrée elle-même et, qui plus est, par ses propres disciples il y a plus de vingt ans.

Je constate aussi que Mr Fromm, candidat aux législatives contre Mr Giraud, en place depuis pas mal de temps et du même parti, semble vouloir lui donner des leçons de discipline.

Preuve supplémentaire que d'appartenir à un parti politique implique certaines contraintes néfastes à la gestion municipale ou régionale.

Maintenant, j'ai pour Mr Giraud plus d'égard que pour Mr Fromm, l'Argentière-la-Bessée a entrepris une cure de rajeunissement que ne sait pas faire Mr Fromm bien qu'il ait tendance à en rejeter la faute sur ses prédecesseurs à la tête de la municipalité.

Personnellement, je serais à la place de Mr Giraud, je n'apprécierais pas du tout.

S'appuyer sur une élection présidentielle douteuse (On a viré un président, on n'en a pas élu un de valeur !) pour sauver l'hôpital est une utopie.

Si Mr hollande vient un jour à Briançon, il y a plus de quartier à lui faire éviter qu'à lui faire visiter.

Briançon, n'en déplaise aux élus, c'est une ville en ruine, à tous les points de vue.

Mr le Maire nous annonce que la trésorerie de la ville est saine mais pour la deuxième année consécutive il annonce un budget en déficit.

Forcer la main de l'Etat par ce genre de pirouette est un jeu dangereux qui peut nous conduire droit à la mise sous tutelle, c'est à dire plus de possibilité de gérer la ville pour son avantage propre mais uniquement pour la désendetter.

Le projet "Coeur de Ville" est également une utopie, pour sauver Briançon il faut une municipalité homogène, soudée et non partisane qui ferait un état des lieux global, y compris les hameaux, pour pouvoir obtenir une refonte totale de la ville.

Faire un coeur de ville neuf enclavé ne résoudra pas les problèmes de circulation grandissant d'année en année.

C'est une restructuration complète sur trois mandats neutres consécutifs qui sauvera Briançon et lui redonnera sa notoriété perdue.

Compter sur le tourisme d'hiver est une erreur.

On ne désenclavera pas Briançon en se reposant sur les hypothétiques résolutions de l'Etat, il n'y a aucune possibilité stratégique qui pourrait  faire fléchir les autorités supérieures, Briançon ne peut recevoir aucune industrie de grand gabarit financièrement rentable du simple fait qu'il faudrait des milliards d'euros pour restructurer la totalité des accès de transport, de Montdauphin à Oulx.

Ça fait plus de trente ans que Gap se bat en pure perte pour la jonction autoroutière qui va de Marseille à Grenoble, Gap c'est une autre dimension que Briançon et ces articles actuels, sur Briançon, ne sont que la poudre aux yeux pour tenter d'infléchir un électorat dégouté.

Ce n'est pas à l'Etat de réfléchir pour Briançon, c'est aux briançonnais de réfléchir sur l'état de leur gestionnaire et sa capacité à résoudre ce qu'il promet mais ne pourra jamais tenir.

J'ai un pressentiment concernant l'hôpital, je pense que la restructuration de Rhône-Azur va englober une bonne partie des bâtiments existant, que beaucoup de services ne seront plus assurés à Briançon et que seules les urgences et les services qui vont avec seront intégrés dans ce nouveau complexe pour répondre aux problèmes de l'hiver et des sports de glisse.

D'ici dix ans, il n'y aura plus d'hôpital à proprement parler à Briançon.

La préséance de l'établissement d'une clinique privée n'est pas à écarter et il est fort probable que les choses se passeront comme cela.

L'Etat se sera totalement désengagé de la ville de Briançon dans le domaine de la santé. Je ne tiens pas encore le pari mais j'ai peur d'avoir, malheureusement, raison.

Demain, quelques nuages avant de faire un tour en ville, juste pour voir comment ça n'évolue pas.

2012-05-26-0969.jpgPour finir.

Le Bernard, torrent qui descend du Granon, à Villard Latté, et se jette dans la Guisane.

A demain et bon Week-end.

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